Le mot du président Allier!

Mesdames, Messieurs,

Le 11 novembre est, chaque année, le jour du souvenir. Nous avons un devoir de mémoire pour tous ceux qui ont subi la première guerre mondiale: les soldats, les hommes et les femmes de tous les pays qui ont participé d'un côté comme de l'autre. La lutte a été un traumatisme humain, social, aux niveaux national et international.

Cette journée est celle de l'hommage au courage et aux sacrifices de tous. Nous sommes tous, de génération en génération, les descendants de ces hommes et ces femmes qui ont combattu, souvent au péril de leur vie, pour sauver notre pays. Nous leur devons une éternelle reconnaissance pour nous avoir offert ce monde dans lequel nous vivons. Ils se sont battus pour notre liberté et toutes les libertés.

Il s'agit pour nous d'être les garants de ce patrimoine qu'ils ont su nous transmettre et nous devons nous rappeler combien les libertés sont précieuses et combien nous devons être vigilants pour les préserver.

Notre chance n'est pas celle de tous les hommes et nous devons constater que les endroits sur terre où la liberté d'expression, la liberté de vivre en toute sincérité ne sont pas respectées, sont encore nombreux. Au-delà de notre vigilance au sein de notre pays et de ceux qui nous entourent, il me semble que nous avons le devoir de libérer ceux qui sont encore sous le joug d'un régime bafouant ces libertés. Notre devoir, issu de notre expérience, doit nous permettre de faire avancer la paix.

L'armée française intervient partout dans le monde pour préserver la paix et permettre aux populations de vivre dignement. 2900 militaires français sont engagés en Afghanistan, notamment pour former l'armée nationale afghane. D'autres actions sont en cours en Côte d'Ivoire, au Kosovo, au Liban...

Le comité de la paix vient de décerner son prix Nobel de la paix au président américain, Barack Obama. Ce choix pour un homme qui est en cours de mandat est sans doute considéré comme un acte d'encouragement et d'espoir pour la paix dans le monde.

Julien Benda, écrivain français, a écrit dans La trahison des clercs que:« La paix, si jamais elle existe, ne reposera pas sur la crainte de la guerre mais sur l'amour de la paix.»

Donnons donc dans le souvenir de la guerre passée, le souvenir de l'accession à la paix à nos jeunes afin qu'ils puissent préserver notre bien le plus précieux et le répandre à travers le monde. Nous pourrons alors avoir suffisamment d'espoir pour envisager une vision du futur dans laquelle la paix sera entérinée.

Le Président ALLIER

Gérard GUILLAUMIN